Citations des Papes

Hormisdas [514-529] à S. Remi
« Nous donnons tous nos pouvoirs pour tout le Royaume de notre cher Fils spirituel Clovis que par la grâce de Dieu vous avez converti avec toute sa Nation, par un apostolat et des miracles dignes du temps des Apôtres ».

Etienne II [752 à 757] à Pépin, Charlemagne et Carloman
« Pierre, apôtre, appelé par Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, et avec moi l’Église catholique, apostolique, romaine, maîtresse de toutes les autres, et Etienne, évêque de Rome, à vous, hommes très excellents, Pépin, Charles et Carloman, tous trois rois, aux évêques, abbés, ducs, comtes ; à toutes les armées et à tout le peuple de France.

Moi, Pierre apôtre, ordonné par la puissance divine pour éclairer le monde, je vous ai choisis pour mes fils adoptifs, afin de défendre contre leurs ennemis la cité de Rome, le peuple que Dieu m’a confié et le lieu où je repose selon la chair. Je vous appelle donc à délivrer l’Eglise de Dieu qui me fut recommandée d’en haut, et je vous presse, parce qu’elle souffre de grandes afflictions et des oppressions extrêmes…

N’hésitez point, mes bien-aimés, mais croyez que je vous prie et vous conjure comme si j’étais présent devant vous : car, selon la promesse reçue de Notre-Seigneur et Rédempteur, je distingue le peuple des Francs entre toutes les nations… Prêtez aux Romains, prêtez à vos frères tout l’appui de vos forces, afin que moi, Pierre, vous couvrant tour à tour de mon patronage en ce monde et en l’autre, je vous dresse des tentes dans le Royaume de Dieu ».

Alexandre III [1159-1181]
« La France est le royaume chéri et béni de Dieu dont l’exaltation est inséparable de celle de l’Eglise ».

Léon XIII [1878-1903]
« La France reviendra aux traditions de S. Louis, ou elle périra dans la honte et la ruine ».

S. Pie X [1903-1914]
« Que les Français fassent leur trésor des testaments de S. Remy, de Charlemagne et de S. Louis, ces testaments qui se résument dans les mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans : Vive le Christ, qui est Roi des Francs ! À ce titre seulement la France est grande parmi les nations ».

Pie XI [1922-1938]
« Nous prions Dieu que la France catholique, ses espérances tendues vers la vraie liberté et son antique dignité, soit la fille première-née de l’Église ro-maine ; qu’elle échauffe, garde, dévelop-pe par la pensée, l’action, l’amour, ses antiques et glorieuses traditions pour le bien de la religion et de la patrie ».

Jean-Paul II [1978-2005]
« France, fille aînée de l’Église et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la Sagesse éternelle, qui est source d’une vraie culture ? ».

 

Citations de la Très Sainte Vierge Marie

« Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils » (à La Salette, 19 septembre 1846).

« Dites aux petits enfants de prier pour la France car elle en a grand besoin » (à l’Île-Bouchard, 8 décembre 1947).

Autres citations

« Etre offert pour la victoire » (Abbé Chanut)

 

« Chacun de nous, sans doute depuis longtemps déjà, connaît nombre de ces beaux et admirables textes qui nous parlent de la vocation de la France. Nous aimons, à des moments privilégiés, les lire et les entendre, et alors, se produit parfois en nous comme une sorte de bouleversement intérieur qui envahit tout notre être d’un étrange enthousiasme. Mais, après que ces textes si forts et si grands nous ont comme élevés sur une montagne merveilleuse, force nous est de redescendre dans notre ordinaire vallée de larmes où toutes ces belles et formidables pensées nous apparaissent obsolètes, voire déplacées. La meilleure et la plus efficace manœuvre du démon est précisément de nous transporter bien haut avant de nous laisser retomber au plus bas pour nous ronger de toutes les ressources du pessimisme qui, après nous avoir désespérés sur les autres que nous finissons par ne plus vouloir aimer, nous fait désespérer sur Dieu qui nous abandonne aux mains des impies.

Or, le Chrétien, configuré au Christ, lucide sur le monde comme le Christ, rejeté, moqué, torturé et tué avec le Christ, n’a pas d’autres armes que celles du Christ : la prière, le jeûne et l’aumône, c’est-à-dire le don de soi pour que nos ennemis deviennent nos frères. Avec la Vierge Marie, notre Mère et notre modèle, près du Christ en croix, unissons-nous à Ses souffrances et à Ses pensées pour être associés à Sa victoire. C’est assurément ce que fit la France, dans les terribles heures de la guerre de Trente Ans, lorsqu’elle se consacra à la Sainte Vierge Victorieuse de l’Assomption, en priant face et devant la statue de Notre-Dame des Douleurs.

Où que nous nous tournions dans l’histoire sainte de notre patrie, nous ne trouverons de résurrection qu’après que de pieuses âmes ont assumé les grandes tribulations dans la prière, la pénitence et la charité : voilà ce qui soutint les Gaules chrétiennes lors des invasions barbares et qui culmine dans l’exemple de Sainte Geneviève contre le péril hun ; voilà d’où jaillit la France au baptême de Clovis ; voilà les saintes reines des terreurs mérovingiennes ; voilà les saints moines, avec les pèlerins des siècles de fer ; voilà le saint Roy Louis avec sa couronne d’épines ; voilà Sainte Jeanne d’Arc jusqu’au bûcher ; voilà les massacrés des guerres religieuses ; voilà les martyrs de la Révolution…

Comprenons, enfin, que si Dieu nous a déjà donné la victoire, c’est pour autant que, comme Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face, nous saurons nous offrir en holocauste, souffrant en nous, comme dit Saint Paul, ce qui reste à souffrir des souffrances du Christ.

Les voyons-nous, ces saints, au jour de la victoire ?

L’Apocalypse nous les montre autour du trône de l’Agneau immolé, attachés à Lui par la clarté fulgurante de sa parole et par toutes les grâces reçues du sacerdoce, vêtus de la robe blanche et portant à la main leurs palmes : ce sont les palmes du sang versé des martyrs, et ce sont aussi les palme œuvres secrètes des fidèles.

Ô Seigneur, par le ministère de votre Saint Archange Michel, apprenez-nous à combattre avec vos armes, assurez-nous de votre grâce, afin et pour, que nous sachions, au-delà des impressions et des sensations, que nous ne gagnons avec Vous qu’en priant, en nous mortifiant et aimant par amour de Vous ! Ainsi soit-il. »

(Jean de Waifhari : « Anthologie in memoriam – Abbé Christian-Philippe Chanut, le premier Grand Aumônier de France du XXIe siècle », Editions Exaltare Saint-Louis – pp. 217-218).